AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 Today it's not a good day, Macey & Clyde

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Clyde L. Aely-Artwood.

Clyde L. Aely-Artwood

POSTS : 62
CÉLÉBRITÉ : Cesar Casier
CRÉDITS : Alles & Tumblr
PARFUM : douce odeur de vacances...
STATUT : Célibataire.
MÉTIER : Étudiant en droit.
JUKEBOX : Harvest-Neil Young


∞ A DROP IN THE OCEAN.
RELATIONSHIPS :
TO DO LIST :

Today it's not a good day, Macey & Clyde Empty
MessageSujet: Today it's not a good day, Macey & Clyde   Today it's not a good day, Macey & Clyde EmptyMar 29 Oct - 9:31


Today, it's not a good day.

Macey & Clyde


       Le quartier de Sunset Hill avait la nuit une toute autre allure, les devantures des discothèques fermées, il se révélait accueillir une population hétéroclite, de tous âges et de toutes conditions sociales. Cette après-midi là, bon nombre de passants traînassaient sur des trottoirs qui allaient être, dans quelques heures, le théâtre d'un étrange rassemblement de gens titubant, hurlant, riant à pleins poumons ou tombant lamentablement. A quinze heures, des mères tenaient leurs enfants par la main, des pères offraient une glace à leurs fils, des jeunes adolescents sortaient du fast-food, bref, Sunset Hill avait tout l'air d'un quartier tranquille. J'avais toujours refusé d'amener ma sœur avec moi ici, de jour comme de nuit, j'avais peur que cet environnement la pervertisse, lui donne de mauvaises idées et accélère le moment où... Où elle... Où elle ne sera plus là. J'avais tendance à la surprotéger, et c'était d'ailleurs un exploit, je ne lui avais pas téléphoné depuis la veille au soir. Je me demandais ce qu'elle faisait, et si elle allait bien... Même si je me répétais inlassablement que mes parents m'auraient prévenu en cas d'urgence, je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer des scénarios délirants assez régulièrement, et ça devenait ingérable, pour elle et pour moi. Une fois, alors qu'elle sortait pour une rare fois avec l'une de ses amies et qu'elle n'avait pas pris son téléphone, j'avais arpenté la ville entière dans l'espoir de la retrouver. J'avais fini par le faire, dans un parc, tout près de la maison... Et je l'avais violemment ramenée sans autres formes de cérémonie. Elle m'en avait voulu des jours entiers. Maintenant, qu'elle était majeure tout était à la fois horriblement plus simple et cruellement compliqué, mais je me soignais. La maladie de ma sœur me conditionnait. Cela faisait cinq ans qu'elle avait été diagnostiquée, seulement quelques mois que l'on savait que ce type de cancer était incurable... J'avais encore besoin de temps pour me faire à cette abomination.
       Enfin... Je marchais donc dans la rue, perdu dans mes pensées, je sortais d'un rendez-vous professionnel, dans l'espoir d'obtenir un stage pour mes études. Ça ne s'était pas avéré très concluant, avec l'état des marchés et des entreprises, il valait mieux être pistonné, mais je n'avais aucune envie de me retrouver dans le cabinet de mon père. Je l'adorais mais j'avais besoin de voir autre chose. J'avais besoin d'avoir un vrai patron, de voler de mes propres ailes, et mon paternel semblait être du même avis. Pourtant, j'aimais vraiment ce bureau, je connaissais le nom de chacun des employés pour y avoir traîné des heures et des heures, étant gamin ou même adolescent. La secrétaire avait toujours une confiserie ou un mot gentil et les collègues de mon père n'hésitaient jamais à m'offrir des places pour voir des matchs ou un film au cinéma. J'étais le roi, nous étions les  rois, et je devais avouer que cette situation me plaisait plutôt.
      SHRSHRSHRBOUMSHRSHRSHR. Un bruit sourd me tira de mes pensées, je venais de percuter de plein fouet une jeune femme qui s'était étalée de tout son long sur le présentoir à journaux qui se trouvait sur le trottoir, elle avait les quatre fers en l'air et semblait un peu sonnée.

            -  Vous allez bien ? Mademoiselle ? Est-ce que ça va ?

     Elle semblait plutôt mal en point, je m'insultais intérieurement, je n'avais jamais su regarder où je marchais, c'était un scandale. Je ne comptais plus le nombre de cafés renversés, le nombre de livres étalés sur la chaussée, le nombre de gens qui s'était assommés à mon contact. La jeune femme était d'ailleurs plutôt jolie, une petite rousse, bien habillée mais semblait bien plus âgé que moi. Je me demandais d'ailleurs pourquoi je l'avais spontanément appelée mademoiselle et pas madame, mais bref, là ne devaient pas être mes préoccupations premières. Je passais mes bras sous ses épaules pour l'aider à se relever délicatement. Autour, tout le monde continuait sa valse et si je n'avais déjà pas été dans une situation délicate, j'aurais sans doute insulter chaque personne qui passait sans nous adresser un seul regard.

              - Je vais vous conduire chez le médecin, il y en a un au bout de la rue, je crois que votre jambe est un peu amochée.


      Je tenais donc la jolie rousse par le bras pour la conduire jusqu'à ce cabinet que je connaissais bien, j'y avais amené Emma quand elle faisait des malaises dans le bus, au tout début de sa maladie. Nous marchions avec peine, nous frayant un chemin au travers de la foule difforme. A l'entrée du cabinet, je dis :
           
  - Nous y voilà Madame... Quel est votre prénom, si je puis me permettre ?

Revenir en haut Aller en bas
Macey Carthew.

Macey Carthew

POSTS : 55
PSEUDO : Glitterheart.
CÉLÉBRITÉ : Isla Fisher.
CRÉDITS : Goldcrest.
MULTINICKS : Nash Burgess.


∞ A DROP IN THE OCEAN.
RELATIONSHIPS :
TO DO LIST :

Today it's not a good day, Macey & Clyde Empty
MessageSujet: Re: Today it's not a good day, Macey & Clyde   Today it's not a good day, Macey & Clyde EmptyMar 29 Oct - 15:13

Citation :
« Skyfall is where we start, a thousand miles and poles apart. Where worlds collide and days are dark.
You may have my number, you can take my name. But you'll never have my heart. » Adele, skyfall.
Comme tous les autres jours d'une année ordinaire, Macey se rendait au Big Greedies afin de manger une petite salade. Débordée par la paperasse et n'ayant pas véritablement d'horaires flexibles, elle y était obligée si elle ne voulait pas être prise de vertiges avant le début de soirée. Le fast food grouillait toujours de monde. Enfants, parents et grands-parents se pressaient pour le dernier hamburger qu'ils n'avaient jusque là que regardé délicieusement devant leur petit écran. Elle se sentait de trop, Macey. Soupirait face au maigre emballage dans lequel la sauce y était omniprésente. Elle mangeait sans enthousiasme, les yeux rivés sur son portable. De temps en temps, elle posait ses couverts en plastique pour répondre aux messages. Et elle les reprenait, en faisant infiniment attention à ne pas écailler son vernis. Elle se leva une vingtaine de minutes plus tard pour se débarrasser de son plateau à l'endroit prévu, et s'autorisa une pause au parc. Il y avait deux semaines déjà qu'elle avait commencé The Wuthering Heights, et elle se languissait d'en connaître la fin. Sur le banc - les jambes croisées - ainsi penchée sur ses lignes, elle n'entendait pas le vrombissement des moteurs ni ne voyait les feuilles tomber des arbres et se poser à quelques mètres d'elle seulement. Elle était dans un monde où le rêve y était maître - où elle savourait son bonheur qui n'était troublé en rien par l'extérieur. Si heureuse, qu'elle en oublia la montre Chanel à son poignet. Elle était en retard pour la réunion qui était censée avoir lieu dans une demi-heure à peine. Elle sursauta, se recoiffa péniblement et prit ses affaires à la hâte pour gagner le métro le plus proche. Dans sa course effrénée à travers les rues du quartier, elle tenta d'envoyer un message à Oswald - I need u. Call me. U know that I love - qu'elle ne put terminer, percutée par quelqu'un qui ne l'avait décemment pas remarquée.

Macey s'était cognée la tête contre le présentoir à journeaux, et fulminait contre le coupable qui s'était maladroitement risqué à lui demander si ça allait. « Vous voyez bien, je suis en train de danser sur ma musique préférée. » Ironisa-t-elle froidement. Malgré toute la délicatesse dont son interlocuteur fit preuve lorsqu'il aida la jeune femme à se relever, elle bouillonnait de rage et se tenait la tête d'une main fébrile, après avoir rassemblé ses affaires dans l'autre (dont son portable) qui étaient tombées avec elle. Elle voulut riposter lorsque le jeune homme lui proposa de l'emmener chez le médecin, mais déjà il l'attrapa par le bras pour la conduire au cabinet médical. Elle n'aimait pas beaucoup agir sous la contrainte. C'était ainsi qu'elle essaya de se débattre pour qu'il la lâche. Ce ne fut que parvenus sur le seuil du cabinet, alors qu'il cherchait à connaître poliment son prénom, que Macey fit sortir toute la colère qu'elle avait contenu durant leur bref trajet. « Malabar. C'est pas courant, on me le dit souvent. Maintenant, vous m'excuserez mais je dois repartir. J'ai pas envie de me faire virer de mon boulot pour un imbécile de votre espèce. J'étais déjà assez stressée comme ça, et vous, vous venez en rajouter avec votre stupide maladresse. Vous êtes un crétin, et un idiot. Comment on peut être du même monde ? Vous ne regardez jamais où vous allez quand vous marchez ? J'en peux plus. Je sais pas pourquoi je perds mon temps à faire la morale à un abruti qui n'en retiendra qu'un mot sur deux. Peut-être même que vous vous en fichez bien. Vous avez juste envie de courir les boîtes, de draguer tout ce qui bouge et vous vous dîtes que les responsabilités, c'est bien trop loin pour que vous commenciez ne serait-ce qu'un peu à vous en soucier. Mais c'est pas si loin que ça au final, et ça va vous rendre totalement dingue si vous vous y préparez pas. Je croyais que j'étais capable de faire les choses bien, mais ma vie est un putain de fiasco. Mon mari m'a laissé pour son patron, ma famille est un champ de ruines, celle qui je pensais être ma meilleure amie se comporte bizarrement, et maintenant, j'ai sûrement un hématome au visage qui va m'empêcher de me regarder dans une glace parce que j'aurais juste l'impression de voir le pire monstre qui ait jamais existé. Au revoir. » Macey reprit son souffle, et tourna les talons en titubant. La main toujours posée sur son front. Elle marcha d'un ou deux pas, avant de s'adosser à une boîte aux lettres qui n'était pas faite pour ça. Elle se sentait étrangement encore faible, et n'espérait plus que le fait de s'apaiser l'aiderait rapidement à aller mieux.
Revenir en haut Aller en bas
Clyde L. Aely-Artwood.

Clyde L. Aely-Artwood

POSTS : 62
CÉLÉBRITÉ : Cesar Casier
CRÉDITS : Alles & Tumblr
PARFUM : douce odeur de vacances...
STATUT : Célibataire.
MÉTIER : Étudiant en droit.
JUKEBOX : Harvest-Neil Young


∞ A DROP IN THE OCEAN.
RELATIONSHIPS :
TO DO LIST :

Today it's not a good day, Macey & Clyde Empty
MessageSujet: Re: Today it's not a good day, Macey & Clyde   Today it's not a good day, Macey & Clyde EmptyMar 29 Oct - 20:10


Today it's not a good day

Macey & Clyde


Elle avait pas l'air commode, plutôt énervée, cependant, jusqu'à ce qu'on arrive au cabinet, elle ne dit rien, se contentant de me laisser l'y conduire. Si j'avais su qu'en lui demandant son prénom elle allait se mettre à quasiment m'insulter, comme ça en pleine rue, alors que foncièrement à part avoir failli la tuer sur un trottoir, je n'avais pas fait grand chose de mal. Et qu'elle ne me connaissait même pas, la vache. Je la regardais tout le long de son monologue, haussant les sourcils et affichant un rictus de temps à autre. Dans le fond, elle n'avait pas tort dans toute son analyse, et c'était bien ça qui était le plus troublant, si je portais ainsi mes traits de caractère sur moi, ça devenait gravissime pour mon intégrité. J'étais franchement tiraillé entre l'envie de la laisser là, devant le cabinet, et tant pis si elle faisait soudainement un AVC et ma raison qui me disait que j'en avais assez fait pour aujourd'hui. En clair, la laisser crever là ou continuer à prendre sur moi.

- Bon allez Malabar, arrête ta crise de nerfs, on va aller voir le doc, t'es même pas capable de tenir debout.

La jeune femme avait en effet tenté deux trois pas sur le trottoir et se serait écroulée si une boîte aux lettres n'avait pas été posée là. Je rattrapais son bras et tentait de la rassurer par une petite tapette qui se voulait le plus amical possible.

- Maintenant que tu m'as psychanalysé, je prends la liberté de te tutoyer. Regarde-toi, ça m'étonne pas que ton mari se soit barré, t'insultes les gens qui te bousculent dans la rue alors que t'avais le nez sur ton portable. Et là t'aurais pu refuser mon aide juste par principe alors que t'es incapable de mettre un pied devant l'autre sans manquer de te tuer. Et puis j'ai l'habitude des malades, alors laisse-toi faire et tais-toi, ça fera du bien à tout le monde. Et puis désolé pour ton mari, ta famille, ta meilleure amie et ton boulot, j'en rigole mais ça doit pas être facile.

C'est vrai, qu'est ce que j'en savais moi de la vie ? Du fait d'être marié, d'avoir des relations d'adultes, un travail sérieux ? J'en savais quoi ? J'emmenais donc ma nouvelle malade jusqu'au cabinet du docteur, où sa jolie secrétaire me faisait déjà les yeux doux. Elle dit d'abord qu'il allait falloir attendre au moins une trentaine de minutes. Insurgé, je commençais directement à hausser le ton, expliquant avec hargne que Malabar était tombée sur la tête et que c'était peut-être grave. Qu'il me fallait le docteur tout de suite. Je ne savais pas si ma tirade avait été convaincante ou si mon regard de braise avait fait la différence, toujours utile que nous nous retrouvions propulsé en priorité, directement dans le bureau du médecin. J'accompagnais Malabar jusqu'à sa chaise et serrais la main du docteur qui commençait déjà à poser ses questions. Quand à « vous êtes enceinte ? », Malabar répondit « oui », je n'ai pu m'empêcher de penser que j'étais encore plus dans la merde que ce que je m'étais imaginé. Ces sales marmots qui hurlent, courent partout, vomissent, vous empêchent de vomir étaient déjà insupportables avant leur naissance : les futurs mamans n'avaient pas le droit de consommer d'alcool, pas le droit de ceci, pas le droit de cela, alors j'osais à peine envisager ce qui pourrait advenir avec un coup de présentoir à journaux sur la tête. Dieu du ciel. Je quittais donc la pièce et me mettait en quête du cœur de la secrétaire, enfin plutôt de son numéro de portable puis de son lit, pour être exact. A coup de grands discours et de compliments bien placés, je sentais que c'était plutôt bien engagé, mais au moment où elle s'apprêtait à me noter son numéro sur un petit bout de papier, Malabar sortit du cabinet médical.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé.




Today it's not a good day, Macey & Clyde Empty
MessageSujet: Re: Today it's not a good day, Macey & Clyde   Today it's not a good day, Macey & Clyde Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Today it's not a good day, Macey & Clyde

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Take a look at me now, Elena & Clyde
» L'âme aime écouter nos histoires sans fins et non écouter sans fin la même histoire. CLYDE.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
▲ WITH YOU I'M BORN AGAIN. :: QUARTIERS RÉSIDENTIELS. :: SUNSET HILL. :: DR. PARTHALON, TERENCE.-